PE.333
Prévalence de l’infection à COVID-19 pendant la période de confinement au Havre et étude du comportement des patients vis-à-vis de leur traitement

https://doi.org/10.1016/j.rhum.2020.10.515Get rights and content

Introduction

Les patients atteints de rhumatisme inflammatoire sous biothérapie présentent un risque accru d’infections. L’épidémie de COVID fait redouter sa survenue chez nos malades et sa fréquence doit être estimée. L’objectif de cette étude est de recenser le nombre de cas survenus dans la cohorte du service de rhumatologie du Havre pendant la période de confinement du 17 mars au 11 mai. Nous avons aussi voulu étudier le comportement des patients vis-à-vis de leur traitement.

Patients et méthodes

La population étudiée est la cohorte de patients avec un rhumatisme inflammatoire sous biothérapie suivie à l’hôpital du Havre : 659 patients on été contactés.

Le service de rhumatologie est le seul service délivrant les biothérapies sur le territoire.

Enquête téléphonique réalisée du 15 mai au 15 juin 2020 en 2 parties : un questionnaire portant sur la COVID : diagnostic certain ou contage, symptômes de la maladie et un questionnaire portant sur le traitement : suspension ou non et nombre de jours de suspension. Une sérologie est effectuée dans les cas douteux.

Un recueil de tous les patients hospitalisés au GHH pour COVID était réalisé en parallèle.

Résultats

Vingt-deux patients n’ont pas répondu à l’enquête. Notre étude porte sur 637 patients (Tableau 1).

Aucun patient sous biothérapie n’a séjourné en réanimation et aucun n’est décédé.

Par ailleurs, 13 malades sous biothérapie (2 %) ont déclaré avoir été victime de la COVID soit au total 2,5 % ; 36 autres patients (5,6 %) ont présenté des symptômes évocateurs de la COVID et font l’objet d’une enquête sérologique (en cours : 1 cas + 19 reçus).

Soixante-six patients traités par voie IV ont été mutés en voie sous cutanée et 111 autres patients sur 441 (25 %) ont suspendu leur traitement pendant une durée moyenne de 57,2 jours.

Discussion

Malgré des données manquantes, un groupe comparateur non strictement identique, il n’apparaît pas d’augmentation du risque de COVID grave dans notre cohorte. Ces résultats sont concordants avec ceux publiés en Italie mais pas en Espagne. Le taux d’infection par COVID était faible dans notre région.

Vingt-cinq pour cent des patients ont suspendu leur traitement pendant la période de confinement.

Conclusion

Notre étude ne trouve pas d’augmentation du risque d’hospitalisation pour COVID chez les patients traités par biothérapie.

L’enquête montre que 2,2 % ont déclaré avoir été atteints de COVID, soit 2,5 % malades infectés en ajoutant les 3 malades hospitalisés et 5,6 % ont eu des signes évocateurs.

Vingt-cinq pour cent des patients ont suspendu leur traitement. Une meilleure information s’impose pour la suite de l épidémie.

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Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References (0)

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