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COVID-ECHO : description échographique des pneumonies COVID-19

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.562Get rights and content

Introduction

Dès le début de l’épidémie COVID-19, l’intérêt de l’échographie thoracique a été souligné, tant dans le diagnostic que comme facteur pronostique. Cependant, même si les lésions élémentaires sont connues, leur fréquence et leur répartition ont été moins décrites. Le but de cette étude est de décrire la sémiologie échographique des pneumonies COVID-19 hospitalisées.

Méthodes

Étude prospective multicentrique de mars à juin 2020. Inclusion des patients hospitalisés en pneumologie dans 15 centres du G-ECHO pour une pneumonie COVID-19 prouvée par scanner thoracique typique ± PCR nasopharyngée. Une échographie thoracique était réalisée dans les 24 h de la réalisation du scanner thoracique.

Résultats

106 pts ont été inclus (âge médian 62 [30 à 90]). Le délai entre les premiers signes et l’hospitalisation était de 8 jours (0 à 26). À l’arrivée, 67 % des pts étaient en air ambiant et 33 % sous oxygène. 10,4 % des pts avaient une atteinte scannographique < 10 %, 32,1 % de 10 à 25 %, 35,8 %, de 25 à 50 %, 19,8 % de 50 à 75 % et 0,9 % > 75%. 8 zones échographiques ont été analysées chez les 106 pts, soit 846 zones. Les signes retrouvés étaient des lignes B éparses (27%), un syndrome alvéolaire sous pleural (12 %), une irrégularité de la ligne pleuropulmonairere (12 %), des lignes B confluentes (10 %), un syndrome alvéolaire franc (> 2 cm de profondeur) (3 %). 34% des zones explorées étaient normales. Les lignes B éparses et confluentes et l’irrégularité de la lige pleuro pulmonaire étaient réparties sur toutes les zones. Les syndromes alvéolaires prédominaient nettement dans les zones postéro-inférieures. Une atteinte de la totalité des 8 zones explorées était retrouvée chez 23 % des pts, 52 % avaient une atteinte de 5 à 7 zones, 25 % avaient une atteinte de 4 zones ou moins. Aucun n’avait une écho normale. 11 pts avaient une pleurésie, toujours de moins de 1 cm et jamais ponctionnée. 11 pts avaient une dysfonction diaphragmatique, 45 % d’entre eux ont eu une évolution défavorable versus 12 % en l’absence de dysfonction. L’extension des lésions à l’échographie était corrélée à l’extension des lésions scannographiques.

Conclusion

La pneumonie COVID donne avant tout un syndrome interstitiel hétérogène de répartition diffuse et parfois un syndrome alvéolaire prédominant aux bases. Les pleurésies sont rares. L’écho est très sensible (100 % dans cette population de patients hospitalisés). Le degré d’atteinte échographique est corrélée à l’extension des lésions scannographiques.

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