264 - Modifications comportementales des personnels du milieu médical pendant la crise COVID-19

https://doi.org/10.1016/j.respe.2022.06.200Get rights and content

Contexte

Au printemps 2020, la population générale a été confinée en France suite à la pandémie de la COVID-19 entrainant des modifications de comportements de santé des français isolés à domicile. Qu'en est-il des personnes qui ont continué à travailler en première ligne, et plus particulièrement des personnels exerçant en milieu médical, exposés directement au risque de contamination ? L'objectif de ce travail était de mesurer l'impact de cette crise en termes de modifications de comportements de santé des personnels des Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et Services hospitaliers de première ligne de Moselle (France).

Méthodes

À travers une étude observationnelle, les données, recueillies via un questionnaire en ligne auprès de 230 personnels soignants et non soignants (âge moyen=44 ans, 83,5 % de femmes), concernaient : l'activité physique, le sommeil, les habitudes de consommation des substances addictives et psychoactives. Ces éléments étaient interrogés selon trois temporalités : avant le début de la crise, pendant le premier confinement (printemps 2020), et actuellement (printemps 2021).

Résultats

Parmi les principaux résultats, la qualité du sommeil des répondants s'est fortement dégradée depuis la crise et l'est encore actuellement (78 % des répondants déclarent un sommeil correct avant la crise, 53 % pendant le premier confinement, 63 % au printemps 2021). Les répondants ont déclaré être moins actifs pendant le premier confinement (78 % se disaient actifs avant la crise, contre 54 % pendant le premier confinement), même si une partie tend à être d'avantage actif au moment de l'enquête (60 % des répondants). La crise n'a pas eu d'impact en termes de changements sur les consommations de substances.

Discussion/Conclusion

Les données confirment un impact important de la crise sur les comportements de santé des personnels des services et établissements médico-hospitaliers de Moselle, en particulier sur la qualité de leur sommeil et sur leur activité physique, mais pas sur leur consommation de substances.

Déclaration de liens d'intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.

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