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Identification des patients avec psoriasis sous biothérapie ou traitement systémiques à partir des données de dispensation : étude de faisabilité et analyse de l’impact de la COVID-19 sur les prescriptions

https://doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.415Get rights and content

Introduction

Les biothérapies et les traitements systémiques (B/TS) sont de plus en plus nombreux dans la prise en charge du psoriasis. L’objectif était d’évaluer la faisabilité d’identifier les patients psoriasiques et leurs traitements à partir d’une base de données de délivrance en pharmacie et d’étudier l’impact de la COVID-19 sur les prescriptions.

Matériel et méthodes

La base Lifelink Treatment dynamics (LRx) comprenant les données de délivrance d’un échantillon représentatif de 45 % du total des officines françaises a été utilisée. Tout patient ayant reçu au moins un B/TS remboursé en 2019 a été inclus. Afin d’identifier les indications des prescriptions (psoriasis, MICI et rhumatismes inflammatoires) un algorithme a été construit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle en utilisant plusieurs règles pondérées par un score incluant les dates de mise à disposition des traitements selon l’indication, la spécialité du prescripteur (uniquement disponible en ville) et les paniers traceurs spécifiques d’une maladie inflammatoire chronique prescrits en amont de l’instauration ou en coprescription des B/TS. Parmi les 190 983 patients identifiés, 18 % ont été classés comme ayant un psoriasis. Une analyse descriptive (démographie, type de B/TS et co-traitements prescrits au moins une fois en 2019) de ces patients a été réalisée. L’impact de l’épidémie COVID-19 sur les mises en route durant la période du premier confinement par rapport à la même période en 2019 (S12–S19) a été étudié.

Résultats

Nous avons dénombré 34 707 patients ayant un psoriasis traité par B/TS en 2019 en France. La distribution de l’âge était respectivement 1,6 %, 19,8 %, 44,2 %, 28,40 % et 5,9 % pour les classes d’âge 0–19 ans, 20–39 ans, 40–59 ans, 60–74 ans et ≥ 75 ans. Quarante-six pour cent de ces patients sont des femmes. Ces patients sont en majorité sous aprélimast (34,5 %). L’adalimumab, l’ustékinumab, le sécukinumab, l’étanercept, l’ixékizumab, le guselkumab et autres B, sont prescrits respectivement chez 21,7 %, 21 %, 12,5 %, 6,8 %, 5,8 %, 5,5 % et 4,5 % des patients. Le méthotrexate est l’immunosuppresseur le plus fréquemment délivré (14,1 % des patients). Les dermocorticoïdes et autres topiques antipsoriasiques cutanés ont été prescrits au moins une fois chez 51 % et 47,1 % des patients. La période de confinement liée à la pandémie COVID-19 a entraîné une baisse respective de 43 % et de 54 % des initiations par aprémilast et biothérapie chez les patients ayant un psoriasis.

Discussion

L’algorithme a été capable d’identifier les patients avec psoriasis sous B/TS. Une validation externe va être réalisée. Cet outil est dès à présent très performant pour suivre la fréquence et l’évolution des prescriptions au cours du temps des B/TS en ville, et d’analyser par exemple l’impact majeur de la COVID-19 sur leur initiation.

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Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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