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Réactions cutanées aux différents masques durant la pandémie de COVID-19

https://doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.296Get rights and content

Introduction

Face à la pandémie de COVID-19, un changement brutal de comportement sous forme de généralisation du port du masque s’est imposé, pour réduire le risque de transmission du virus. Cependant, le masque peut provoquer divers problèmes de peau du visage, dont l’incidence peut varier selon le type de masque utilisé.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude analytique transversale menée entre janvier 2021 et avril 2021 au CHU de Casablanca dans le service de dermatologie et vénéréologie. Les questionnaires étaient auto-administrés et les réponses ont été recueillies de manière anonyme.

Résultats

Un total de 542 participants ont rempli les questionnaires. La plupart étaient des femmes (68 %) âgées en moyenne de 30 ans (64 %), les hommes représentant 32 % avec un âge moyen de 31 ans (51 %). Le type de peau le plus courant était la peau normale (34 %), suivie de la peau mixte (29 %), de la peau grasse (21 %) et enfin de la peau sèche (16 %) avec une prédominance du phototype III (40 %). Le produit le plus utilisé était une crème hydratante (48 %). La plupart des participants ont porté des masques faciaux pendant plus de 4 heures et moins de 8 heures par jour (54 %). Quant au type de masque, 300 participants (55 %) portaient des masques chirurgicaux, tandis que 140 participants (26 %) portaient des masques en tissu. Seuls 102 participants (19 %) ont utilisé des masques FFP2 ou N95 pendant la pandémie, la majorité d’entre eux (90 %) étant des travailleurs de la santé.

Au total, 170 participants (31 %) se sont plaint de réactions cutanées indésirables après l’utilisation du masque. Les poussées d’acné représentaient la plus grande proportion des rapports (39 %), suivies par le prurit (27 %) et la pigmentation (9 %). Les autres réactions cutanées comprenaient une éruption érythémateuse (8 %), une douleur (7 %), une dermatite de contact (6 %), une aggravation de dermatoses préexistantes (3 %).

Discussion

Le Maroc était parmi les premiers pays ayant fabriqué les masques en interne pour avoir une autosuffisance avant de commencer l’exportation des excédents de fabrication vers différents pays. En comparant les réactions cutanées indésirables entre les différents types de masques, l’incidence des réactions avec les masques chirurgicaux était plus élevée qu’avec les masques en tissu pour chaque type de réaction cutanée indésirable, avec des différences significatives pour l’acné, le prurit et la pigmentation. La plupart des masques chirurgicaux sont généralement composés de 3 à 4 couches de tissu, complétées par 2 feuilles filtrantes. En comparaison, les masques en tissu sont fabriqués à partir de divers textiles, tels que le coton, le polyester ou la soie. Le plus grand nombre de couches dans les masques chirurgicaux peut produire un effet d’occlusion plus prononcé que les masques en tissu.

Mots clés

COVID-19
Masques
Réactions cutanées

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