COVID-36
Présentation clinique des patients présentant des symptômes persistants après un épisode documenté ou non documenté d’infection par le SARS-CoV-2

https://doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.154Get rights and content

Introduction

Une proportion importante de patients présentant des symptômes persistants après un épisode suspecté de COVID-19 n’ont pas d’infection documentée. Il s’agit de patients n’ayant pu faire une PCR lors de l’épisode aigu et/ou n’ayant pas développé ou ayant perdu les anticorps contre le SRAS-CoV-2 ou n’ayant pas fait d’infection par le SARS-CoV-2. Ces patients sont souvent discrédités lorsqu’ils parlent de leurs symptômes.

L’objectif était de comparer le profil clinique de patients consultant pour des symptômes persistants attribués au COVID-19 en fonction de l’existence ou non d’une infection documentée.

Matériels et méthodes

Il s’agissait d’une cohorte prospective monocentrique, de patients ambulatoires ayant consulté pour des symptômes persistants ou résurgents après un 1er épisode symptomatique de COVID-19, entre le 25 mai 2020 et le 25 janvier 2021. Tous les patients ont eu au moins une sérologie SARS-CoV-2 réalisée lors du suivi. Une infection documentée (DOC+) était définie par une RT-PCR et/ou une sérologie positive pour le SARS-CoV-2.

Résultats

Parmi 204 patients évalués de façon consécutive, 130 (63,7 %) était DOC+ et 74 (36,3 %) DOC−. Le pourcentage de femmes était similaire dans les deux groupes (78,4 DOC+ vs 76,9 % DOC−) et les patients DOC+ étaient plus âgés (47,6 vs 42,4 ans, p = 0,001). Les symptômes persistants étaient pour les DOC+ et DOC− respectivement: (1) une fatigue majeure (pour 76,2 % vs 71,6 %, NS) ; (2) des symptômes neurologiques (69,2 % vs 85,1 %, p = 0,019) ; (3) des symptômes cardiothoraciques (73,1 % vs 83,8 %, NS) ; (4) des myalgies (22,3 % vs 25,7%, NS); (5) des dysosmies (30,8 % vs 16,2 %, p = 0,033) ; (6) des symptômes digestifs (37,1 % vs 68,6 %, p = 0,034) (7) des symptômes cutanés (19,2 % vs 31,1 %, NS) ; (7) une fièvre (9,3 % vs 24,4 %, p = 0,007).

Conclusion

Le profil clinique des patients DOC+ et DOC−, bien que très similaire présentent des différences portant sur les symptômes neurologiques et généraux. Ceci peut suggérer des mécanismes physiopathologiques différents. Quoiqu’il en soit, leurs plaintes nécessitent une prise en charge holistique et orientée sur les symptômes.

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