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Le pneumomédiastin et Covid-19 une entité rare : expérience de l’hôpital Hassan 2 d’Agadir 2

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.152Get rights and content

Introduction

Le pneumomédiastin spontané est un problème respiratoire le plus souvent bénin et qui est défini par la présence dans le médiastin d’air sans notion de traumatisme ni acte médicale pouvant être traumatique. Il doit toujours être évoqué devant une douleur thoracique après élimination des situations urgentes classiques cardiovasculaire et pleuro-pulmonaire. Son évolution est le plus souvent favorable. L’objectif de notre étude est d’évaluer les caractères cliniques et évolutives des pneumomédiastins spontanés.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive et rétrospective menée depuis le début de la pandémie sur une période de 6 mois, au service de chirurgie de l’hôpital régional d’Agadir. Ils ont été inclus tous les malades diagnostiqués Covid-19 positifs ayant présentés un pneumomédiastin spontané et ont été évalués en détails tous les facteurs de risques, les antécédents, symptômes et l’évolution clinique ainsi que les traitements entamés.

Résultats

Les résultats de notre étude montrent 6 cas, avec une moyenne d’âge de 52 ans, sex-ratio h/f 0,5 (2/4), la consommation de tabac dans 33 % et l’immunodépression dans 33 %. La douleur, dyspnée et l’emphysème dominent les symptômes. La Tomodensitométrie réalisée dans tous les cas et a montré toujours une atteinte parenchymateuse dépassant 75 %, un pneumomédiastin et l’emphysème sous-cutané cervico-thoracique et un pneumothorax dans 16 % des cas. Vu la stabilité hémodynamique et la taille minime et sans effets du pneumomédiastin, aucun patient n’a nécessité un complément par bronchoscopie ni oesophagoscopie pour éventuel suspicion de lésion de la trachée ou l’œsophage. Tous les patients de notre étude ont été hospitalisés et ont bénéficié d’un traitement symptomatique à base d’antalgiques, repos et d’une surveillance clinico-radiologique. La surveillance été multi-quotidienne avec prise de fréquence cardiaque et respiratoire, saturation tension artérielle, température et surveillance des emphysèmes sous-cutané et éventuelle apparition des signes de compression à type de dysphagie – dyspnée. L’évolution de nos patients était favorable dans 33 % des cas avec une résorption spontanée confirmée sur radiographie ou scanner de contrôle. Dans notre étude il n’y avait pas de récurrence ou de complications liés au pneumomédiastin.

Conclusion

Le pneumomédiastin spontané reste une entité rare, sa physiopathologie reste complexe dans l’atteinte Covid-19 malgré son évolution le plus souvent sans complications, une surveillance clinico-radiologique se voit toujours nécessaire.

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