Depuis décembre 2019 une pandémie de pneumopathie grave à SARS-CoV-2 est responsable de plus de 348000 décès. Des atteintes extra-respiratoires ont été décrites mais les effets éventuels du virus sur la fonction thyroïdienne jamais étudiés. Devant la gravité de l’affection, on peut imaginer la survenue d’un « Non-thyroidal illness syndrome ».
Résultats
433 patients ont été inclus entre le 25/02/2020 et le 21/04/2020, parmi lesquels 180 formes graves. La TSHus avait été réalisée chez 176 patients dont 66 formes graves. L’âge des formes graves était plus faible (71,5[63,3-85] ans vs 81,5 [71,3-87] ans, p = 0,004) et le BMI plus élevé (28,4[23,6-32,4] kg/m2 vs 25,3[21,8-29,3], p = 0,004). Il n’y avait pas de différence significative entre la TSHus des patients avec formes graves et non-graves (0,96[0,60-1,85] vs 1,30[0,75-2,0] mUI/L, p = 0,3). Les mêmes résultats étaient observés après ajustement sur l’âge et le sexe.
Discussion
Les effets sur la fonction thyroïdienne du SARS-CoV-2 ne semblent pas être différents entre les formes graves et les formes dites non graves, suggérant une survenue de « Non-thyroidal illness syndrome » similaire et l’absence de thyroïdite à la phase aiguë.